En moins de 48 heures d’existence le « camp » de la République et l’évacuation musclée qui a suivi a mis au jour une réalité qui met à mal encore et toujours un peu plus le mythe de la France pays des droits de l’Homme. L’épisode du « camp » de la République fait suite au démantèlement, le 17 novembre dernier, du camp de Saint-Denis provoquant l’évacuation de 2000 réfugiés et migrants alors présent sur place. La désorganisation du dispositif d’évacuation et l’emploi de gaz lacrymogène sur les populations du camp avait alors retenu l’attention des médias et suscité là aussi l’indignation. Sur ces 2000 personnes, entre 500 à
1 000 migrants et réfugiés ont été violemment dispersés et contraints à lever le camp sans nulle part où aller. Il s'en est suivi une traque des forces de l'ordre en vue d'éviter l'installation d'autres camps dans le nord de Paris. Forcés à se déplacer sans but pendant des jours, une partie de ces migrants et réfugiés en déroute a fini par venir s'abriter dans les quelques 500 tentes qui ont constitué le « camp » de la République.
Depuis les vagues d’attentats terroristes qui ont endeuillés la France les gouvernements en place n’ont cessé de plaider en faveur d’un état d’urgence justifiant la mise entre parenthèse des libertés individuelles. Cette tendance s’est affirmée avec la crise sanitaire et l’état d’urgence sanitaire imposé par la pandémie de COVID 19. Les entorses aux droits et libertés fondamentales des individus présents sur le sol français sont réelles et valent à la France des condamnations récurrentes de la part des ONG et de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Ces violations sont pour beaucoup illustrées par des affaires de brutalités policières. Les observateurs internationaux sont unanimes, oui, la France a un problème avec le racisme et la violence policière.
En première ligne de ces violences on trouve les populations en marge de la société parmi lesquels les migrants et les réfugiés. Pour ces derniers les violences policières sont vécues régulièrement dès l’entrée sur le territoire français. L’exemple emblématique de ces pratiques sur les populations migrantes est celui du département de la Manche et en particulier de l’agglomération de Calais.
Alors que Calais doit faire face à ces violences depuis plus de dix ans maintenant, il aura donc fallu un journaliste molesté et une « chasse aux migrants » en plein Paris récemment pour que cette réalité finisse par interpeller l’opinion et illustrer, ne serait-ce que furtivement, la gestion erratique par les autorités françaises et européenne de « la crise » migratoire.
Le président de la République, gardien de la constitution et des valeurs de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, reste-lui campé dans le déni, au point d’entrer en conflit avec les médias nord-américains qui osent remettre en questions l’idéal de la France des droits de l’Homme.
Si vous voulez apporter votre soutient aux les associations qui aident les migrants et sans-abri en difficultés :
Solidarité Migrants Wilson : fait des maraudes pour subvenir aux besoins essentiels (distribution de petits déjeuners, maraudes, distribution de tentes, équipements et couvertures, participation à l'information...) aux populations à la rue en particulier dans le Nord parisien : https://www.helloasso.com/associations/soutien-a-wilson/formulaires/1
Utopia 56 : L’association a un cœur de métier qui est l’hébergement, elle intervient également dans une demi-douzaine de villes française pour venir en aide aux migrants au travers de la distribution de produits de première nécessité (notamment vêtements, produits d’hygiène, matériel de couchage). Pour un don matériel : http://www.utopia56.com/fr/collecte-0
Enfin si vous chercher près de chez vous l'information utile à ceux qui en ont besoin (accueil, repas, bagagerie, assistance juridique et administratives, santé etc.) Soliguide rassemble tous les services, initiatives et ressources pour les personnes en difficulté : https://soliguide.fr/
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